En quoi les insectes sont nécessaires à votre jardin ?

En quoi les insectes sont nécessaires à votre jardin ?

Papillon
Papillon

Introduction

Les insectes font partie intégrante de la biodiversité et tous y jouent un rôle important. Prenons les abeilles sauvages : elles ont un rôle clé dans la pollinisation et contribuent à la diversité végétale. D’autres insectes, comme les coccinelles ou les guêpes sont prédateurs d’espèces dévastatrices, comme les pucerons. Ces insectes, alors qualifiés d'auxiliaires jouent un rôle important dans l’équilibre de la chaîne alimentaire.

C’est pourquoi, à l’échelle de votre jardin, il est primordial de faire en sorte que tous les insectes puissent se développer et favoriser la biodiversité. L’emploi de pesticides par les particuliers et dans l’agriculture, l’urbanisation des espaces et les changements climatiques ont fortement modifié les conditions de survie des insectes et ont fait disparaître une grande partie d’entre eux.

1 - Le rôle des insectes dans votre jardin

On peut distinguer 4 principaux groupes d’insectes :

  • Les insectes végétariens qui se nourrissent de tissus végétaux vivants;
  • les insectes recycleurs qui se nourrissent de matière organique morte, comme les déchets végétaux, les cadavres, le crottin. Ils contribuent au maintien de la fertilité naturelle des sols;
  • les insectes carnivores, comme les coccinelles, les syrphes ou les guêpes qui se nourrissent essentiellement d’autres invertébrés. Nous appellerons ce groupe les auxiliaires. Ils jouent un grand rôle au jardin en détruisant les espèces nuisibles comme les pucerons;
  • les insectes pollinisateurs, comme les abeilles sauvages, les bourdons ou encore les papillons, permettent la pollinisation des espèces végétales et ainsi la formation de fruits et de graines.

Tous ces insectes, qu’ils soient végétariens, recycleurs ou carnivores, représentent une ressource alimentaire indispensable aux vertébrés du jardin comme les hérissons, les oiseaux, les orvets, les crapauds, les chauve-souris... qui ne seraient pas là sans ces insectes.

2 - Les principaux insectes nécessaires à votre jardin

Les insectes auxiliaires et pollinisateurs sont utiles à nos jardins mais surtout au maintien de la biodiversité.

Il ne s’agit pas ici de « domestiquer » ces insectes pour bénéficier de leurs avantages, ni de se substituer à la nature, mais seulement de leur mettre à disposition un environnement favorable à la restitution d’une biodiversité enrichie.

Voici les principaux insectes nécessaires à votre jardin :

Coccinelle

La coccinelle

Figure emblématique du jardinage bio, la coccinelle ne demande qu'à vous rendre service pourvu que vous la chouchoutiez. La coccinelle raffole des pucerons : ses larves peuvent consommer environ 600 pucerons tout au long de leur croissance. Pour favoriser leur présence, cultivez une parcelle d'orties qui offrira gîte et couvert, installez des plantes pérennes qui leur serviront d'abri et laissez sur place débris de plantes, tiges creuses, amas de feuilles...

Guêpe

La guêpe

Malgré leur mauvaise réputation, les guêpes sont très utiles au jardin. Une guêpe solitaire du genre Passaloecus peut capturer jusqu’à 1 500 pucerons durant les quelques semaines de sa vie, tandis qu'une guêpe sociale (celles que l'on voit le plus souvent) mange en moyenne 1 000 mouches et 1 000 chenilles ! Le fenouil attire particulièrement les guêpes.

La grande sauterelle

La grande sauterelle

Principalement carnivore, cette prédatrice sera un renfort de choix aux côtés des coccinelles et des syrphes. Dotée d'une mâchoire puissante, elle n'hésite pas à chasser les larves de doryphore et les chenilles. A la fin de l'été, elles pondent leurs œufs dans la terre : une bonne raison pour ne pas travailler la terre là où ce n'est pas nécessaire.

Syrphe

Le syrphe

Il s’agit d’une mouche, qui ressemble fortement à une guêpe, butineuse et pollinisatrice au stade adulte. Ses larves consomment par centaines toutes sortes de pucerons, du printemps à l’automne. Pour les attirer, il faut des fleurs en fin d’hiver, au printemps, en été et jusqu’en automne. Couvrez la terre et laissez le plus de débris végétaux possible.

Le carabe

Le carabe

Ces insectes carnassiers sont capables de trouver et de dévorer les larves du balanin des noisettes, enfouies dans le sol. Ils mangent aussi pas mal de chenilles du carpocapse des pommes et des poires. Pour favoriser la venue des carabes, conservez les vieilles souches sous lesquelles ils aiment hiberner.

Syrphe

L'abeille sauvage

Les abeilles sauvages comptent plus de 500 espèces en Suisse : elles représentent l’un des principaux pollinisateurs sauvages nécessaires à la reproduction et à la fructification des plantes sauvages et cultivées.

Chrysope

La chrysope

Les entomologistes du XVIIIe siècle l'avait surnommée à juste titre le "lion des pucerons" : à la belle saison, la larve et l'adulte en dévorent des centaines pour se nourrir. Pas étonnant que la chrysope soit élevée en masse et vendue pour protéger les cultures sous serre.

Bourdon

Le bourdon terrestre

Reconnaissable à son derrière tout blanc, le bourdon terrestre est l’un des plus communs du jardin et l’un des plus précoces. Il contribue vivement à la reproduction potagère. Contrairement aux abeilles, il pollinise les plantes même par temps froid.

Araignée

Les araignées

L’épeire, notamment, est un bon auxiliaire capturant de nombreux ravageurs susceptibles d’arriver au jardin en volant, comme les pucerons. Elle a besoin d’herbe haute, de buissons pour y accrocher les fils de soutien de sa toile.

Le forficule

Le forficule (ou perce-oreilles)

Le perce-oreille est un fameux auxiliaire, consommateur de pucerons et de psylles, il sera parfait pour protéger pommiers et autres plantes.

Coccinelle

Aux vues de l’évolution de l’environnement et de la raréfaction des insectes, il est primordial de tout mettre en œuvre pour que la biodiversité puisse reprendre ses droits. Les insectes font partie de la chaîne alimentaire et sont, à ce titre, absolument indispensables à la nature. Il est donc nécessaire de favoriser leur venue dans nos jardins et de les protéger au maximum en évitant les traitements Bio et chimiques et notamment en limitant au maximum les interventions humaines.