Introduction
Choisir de changer sa manière de voir le monde pour mieux le préserver est une décision admirable. Cette prise de conscience passe par des actions au quotidien qui vont favoriser la nature, et cultiver un jardin naturel fait partie de ces gestes importants. En agissant à l’échelle de votre espace vert, vous participez à l’effort collectif pour la biodiversité et vous engagez dans le respect de l’environnement. Mais alors que cet éveil est effectif et qu’en tant que jardinier, vous êtes décidé à agir, la première étape et la première attitude utile, est de savoir quelles plantes choisir pour un jardin naturel.
Nous vous donnons ici les principales plantes à sélectionner, spécifiquement adaptées pour créer votre jardin naturel en Suisse. Vous pourrez ainsi vous rendre dans votre Garden Centre le plus proche pour sélectionner vos végétaux et bénéficier des conseils d’horticulteurs avertis.
Table des matières
Pourquoi créer un jardin naturel ? Avantages et inconvénients
Avantages d’un jardin naturel
Il est possible d'avoir un jardin écologique en changeant ses habitudes et en profitant de tout ce que la nature a à offrir. Par conséquent, il est préférable d'abandonner les produits de traitement et les engrais et de les remplacer par des actions naturelles.
Créer un jardin naturel permet d'abord une certaine autogestion de l'environnement associé. En créant un écosystème stable et interdépendant, les jardiniers minimisent les contributions humaines dans le jardin. La nature reprend ses droits, pas besoin d'intervention à grande échelle, pas besoin de « dompter absolument » l'espace vert.
L'arrosage sera également moins fréquent en raison de la sélection de plantes adaptables, de murs vivants qui fournissent de l'ombre ou de paillis dans le sol pour y retenir humidité. Ainsi, entretenir un jardin écologique se résume à désherber et arroser occasionnellement.
Inconvénients du jardinage par des moyens naturels
L'un des inconvénients de la création d'un jardin écologique réside dans sa gestion de l'entretien. S'il est vrai qu'un tel espace nécessite moins d'entretien qu'un jardin traditionnel, il peut s'avérer plus laborieux. En effet, le désherbage et l'élagage à la main font partie du quotidien de l'éco-jardinier. Cette façon de faire plus respectueuse de l'environnement est tout aussi fastidieuse et rebutera les jardiniers amateurs. Afin de confier ces travaux délicats, le mieux est de trouver une entreprise d'entretien de jardin spécialisée.
1 - Choisir des plantes qui présentent un intérêt pour la faune environnante
Les plantes dites « mellifères »
Ces plantes servent à nourrir les insectes butineurs en leur fournissant du nectar, du pollen et du miellat. Certaines contiennent aussi de la propolis, qui sert à protéger les alvéoles des ruches. Vous pouvez donc opter pour la phacélie qui produit beaucoup de nectar et qui, en plus, sert d’engrais naturel au sol. Elle pousse rapidement et se sème à la volée d’avril à août. Vous pouvez aussi miser sur la bourrache officinale qui est une plante annuelle très appréciée des polinisateurs.
La bourrache se développe très vite et ses fleurs bleues apparaissent d’avril à septembre. Le mélilot, appelé « lotus à miel », est également une excellente plante mellifère. Son nectar est très prisé des abeilles, qui sont attirées par son odeur suave, douce et vanillée.
Enfin, vous pouvez aussi planter du sainfoin, espèce fourragère qui fleurit une à deux fois par an, de mai à août. Très riche en nectar, le sainfoin permet de nourrir bon nombre de pollinisateurs.
Certains arbres constituent également de très bonnes plantes mellifères comme l’érable plane qui contient nectar, pollen et propolis. Le lierre sauvage grimpant sur les arbres est aussi une source de pollen pour les abeilles et tous les pollinisateurs avant l'hiver et ses fruits nourriront quantité d’oiseaux.
Des plantes indigènes
Les animaux et insectes connaissent très bien les plantes locales. Ils vivent en équilibre avec elles depuis longtemps. Ils y trouvent abri et nourriture de façon naturelle. En Suisse, vous pourrez donc miser sur l’alchémille, plante couvre-sol facile à entretenir, l’eryngium alpinum aussi appelée « chardon bleu des Alpes » ou encore la fraxinelle, couramment utilisée dans les massifs en raison de son esthétisme et de son parfum.
Les plantes recommandées pour un jardin naturel et écologique
Les graminées
Les graminées n’ont pas besoin d’entretien et s’acclimatent parfaitement au climat de la Suisse. Vous pouvez choisir le miscanthus, ainsi que la stipa, qui est rustique et peut donc être installée dans la majorité de nos régions. La stipa s’étale lentement grâce à ses rhizomes courts et se ressème facilement.
Arbustes indigènes
Pour les haies de votre jardin au naturel, privilégiez les arbustes indigènes suivants : le buis, l’if, le houx, le troène, le charme et le hêtre qui ont, en plus, l’avantage d’offrir en hiver un bon écran visuel et favoriseront la nidification des oiseaux. Également utiles pour leurs fruits, vous pouvez sélectionner les arbustes suivants : le cornouiller, le noisetier, le prunellier, l’amélanchier qui produisent des fruits dont certains sont même consommables par les humains.
Graines pour prairie
La prairie sauvage est idéale pour un jardin naturel car elle recèle des fleurs dont la faune aime se nourrir. Seulement il est très difficile d’obtenir une prairie naturelle car la terre de nos jardins est souvent trop riche.
Le lierre prend peu de place et améliore l’habitat des oiseaux, comme le merle noir ou le rouge-gorge et procure abri et nourriture aux insectes, comme les abeilles.
Fleurs
Faites-vous plaisir avec l’œillet des Chartreux, la marguerite, la sauge des prés ou encore l'esparcette.
Les plantes à éviter
Il est recommandé dans toute la Suisse de renoncer à planter des plantes pouvant transmettre le feu bactérien dans un rayon de 500 mètres autour des vergers à hautes tiges, des pépinières et des plantations fruitières. Celles-ci ne sont pas vendues dans les pépinière en Suisse.
Certaines plantes originaires d’Asie ou d’Amérique, comme l’arbre à papillons, la renouée du Japon, la grande balsamine ou impatiente glanduleuse, la grande berce du Caucase, le solidage géant et le solidage du Canada, sont également à proscrire. Elles envahissent la nature en provoquant de véritables désastres écologiques, car elles se reproduisent vite et éliminent toutes les autres espèces là où elles se répandent.
Conclusion
Même si par définition un jardin naturel doit subir le moins d’intervention humaine possible (également en termes de pesticides et d’insecticides), au moment de faire le choix de favoriser ce type de jardin pour y faire revenir les insectes, il faut bien se poser la question des plantes à privilégier. Vous disposez donc ici de premières orientations pour rendre votre terre encore plus vivante, qui pourront être complétées par les conseils de votre horticulteur dans le Garden Centre le plus proche de chez vous.
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